Nouvelle-Aquitaine : TER en retard, trains supprimés la SNCF met en cause les tempêtes et les grèves

Ce mardi 19 décembre à Bordeaux, les directeurs territoriaux de SNCF Réseau et SNCF Voyageurs TER ont organisé un point presse pour répondre aux nombreuses critiques émanant des passagers et du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, sur les nombreuses difficultés rencontrées par les usagers des trains régionaux depuis le mois d’octobre.

Entre tempêtes, mouvements sociaux, retards, annulations, surcharge et mauvais état des trains, la SNCF sort du silence ce mardi 19 décembre et réponds aux nombreuses critiques , à la fois en provenance des usagers excédés, mais aussi des élus du conseil régional, et d’une partie des salariés de l’entreprise, qui dénoncent des conditions de travail dégradées.

« On ne nie pas les difficultés, reconnaît Hervé Lefèvre : notre convention avec la région vise une régularité de nos trains de 92 %, et nous allons terminer l’année à 90 %, en raison d’un dernier trimestre catastrophique avec une régularité de 85 %. » A ce titre, SNCF Voyageurs devra régler des pénalités « de l’ordre de 2,5 millions d’euros à la région » annonce le directeur de SNCF Voyageurs TER Nouvelle-Aquitaine.

Les tempêtes : Aline, Ciaran, Domingos et Federico

“C’est une situation catastrophique” reconnaît d’emblée Hervé Lefèvre, directeur régional SNCF Voyageurs TER. « Nous avons connu entre le 20 octobre et le 16 novembre quatre tempêtes – Aline, Ciaran, Domingo et Frederico – avec pour première conséquence la chute sur les voies ou sur les rames de plus d’un millier d’arbres dans la région, détaille Hervé Lefèvre. Les arbres ne sont pas uniquement tombés pendant la tempête, puisque certains ont été fragilisés et ont continué à tomber plusieurs jours après. C’est une situation qui est plus grave que la tempête de 1999. »

Les conséquences pour le matériel roulant ont été « dramatiques, puisque nous avons connu 165 chocs en quatre semaines, contre une moyenne de 60 par mois en temps normal. » Quelque 80 % d’entre eux étaient dus aux arbres, et 20 % aux animaux errants affolés.

Quelque 416 retards sont par ailleurs imputables aux inondations, « notamment du côté de la Charente-Maritime et de Dax. » Et « nous avons également connu des glissements de terrain. »

Les mouvements sociaux

Hervé Lefèvre explique que l’autre sujet « qui a beaucoup perturbé la circulation, est la situation sociale, qui concerne nos agents de conduite. » Trois secteurs ont été ou sont encore touchés, pour des raisons différentes, « mais notamment en raison de la densification de l’offre de trains à partir du 10 décembre : Poitou-Charentes où nous avons rajouté + 8 % de trains, le Limousin ( + 5 %) et l’étoile ferroviaire de Bordeaux ( + 4 % de trains, essentiellement le samedi et le dimanche). » Cela a modifié les conditions de travail et l’amplitude des services, « et une partie du personnel ne l’a pas accepté, notamment à Bordeaux où nous vivons un mouvement de deux jours de grève par semaine depuis novembre. » Outre les retards et les annulations de trains, « l’autre conséquence est que sur certains secteurs, comme à Saint-Mariens, Parempuyre, Langon, les conditions de transport sont mauvaises, et les gens se retrouvent serrés comme des sardines. »

La SNCF s’attend d’ailleurs à d’importantes perturbations ce vendredi, « qui est un vendredi crucial puisque c’est le début des vacances scolaires, et juste avant Noël. » Si les TGV ne seront pas touchés, « nous nous attendons à une réduction d’une centaine de trains, soit 15 % de l’offre TER en Nouvelle-Aquitaine, anticipe Hervé Lefèvre. C’est pourquoi nous allons mettre en place un dispositif pour garantir les correspondances avec les TGV, et ainsi acheminer les voyageurs vers les principales dessertes régionales. » Si l’ensemble des grands axes devrait être garanti, « en revanche nous allégerons la desserte où il y a moins de demande, comme Pessac-Macau, par exemple. »

Les défaillances du réseau

Les défaillances du réseau, « vieillissant et mal entretenu », sont régulièrement pointées du doigt par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Dans un récent courrier, le président de la région Alain Rousset explique que « les circulations TER sont régulièrement impactées par des dérangements de passage à niveau et divers problèmes liés à la signalisation, directement imputables à l’obsolescence des équipements. Ces perturbations quotidiennes viennent s’additionner aux poses inopinées de ralentissement, dues au manque d’entretien des voies ferrées ».

Des améliorations devraient toutefois se faire ressentir bientôt sur quelques-uns des axes les plus critiques, comme la ligne 43 Bordeaux-Saint-Mariens. « L’intégralité des difficultés sur cette ligne est liée à des sous-capacités, c’est-à-dire qu’au lieu de mettre deux, voire trois rames par train, on ne peut en mettre qu’une, explique Hervé Lefèvre. Mais les choses vont s’arranger à partir de janvier, car nous allons notamment mettre en service à Cubzac-les-Ponts un quai allongé qui va permettre d’y faire s’arrêter des doubles trains. » Jean-Luc Gary annonce par ailleurs de prochains investissements « sur l’infrastructure et la signalisation sur la ligne Bordeaux-Saintes. »

Pour la ligne 42 Bordeaux-Le Verdon en revanche, il va falloir prendre son mal en patience. « Nous sommes sur une infrastructure à voie unique avec beaucoup de contraintes, et qui est déjà utilisée à son maximum, reconnaît Hervé Lefèvre.

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