Île-de-France Mobilités et la RATP ont inauguré mercredi 6 décembre à la station Auber sur la ligne du RER A, le premier « safe place » du réseau de transport francilien. Pour permettre aux femmes victimes ou menacées de violences sexistes et sexuelles d’être accueillies.
Le premier « lieu sécurisé » du réseau de transport francilien à été inauguré ce mercredi 6 décembre au cœur de la station de RER Auber à Paris. Il s’agit d’un magasin Relay dont les employés ont été formés par Umay, une start-up qui promet de sécuriser les déplacements dans l’espace public. Toute personne se sentant menacée est censée pouvoir trouver refuge dans ce point d’accueil dénommé « safe place ».
Les violences sexistes et sexuelles sont de plus en plus fréquentes dans les transports en commun. Selon le ministère de la Transition écologique, près de neuf femmes sur dix ont été victimes de harcèlement dans les transports. Et en Île-de-France, en 2022, les cas de violences sexuelles dans les transports en commun ont augmenté de 20%. D’après Jimmy Brun, porte-parole de la RATP, environ 40% des femmes ne se sentent pas en sécurité dans le réseau francilien : « C’est inacceptable. Nous devons agir contre ces actes. »
La création de « safe places » fait partie d’un long processus d’aide aux victimes enclenché par la RATP. « Nos agents ont été formés pour orienter les femmes victimes vers les commissariats. La vidéosurveillance a été renforcée et des bornes d’appel ainsi que des numéros d’urgence ont été mis en place », rappelle Sandrine Charnoz.
« Les formations vont consister à appréhender l’état psychologique des victimes et sensibiliser les employés sur la thématique du harcèlement », indique Pauline Vanderquand, cofondatrice de l’application. « Ça nous a permis de mesurer l’ampleur des violences quotidiennes dans le métro et de nous permettre d’aider les victimes, relate l’un des employés de la première boutique labellisée. Il est aussi vrai que nous le faisons déjà régulièrement. Là où nous sommes, nous pouvons être confrontés à ces situations plusieurs fois par mois. »
D’autres points d’accueil seront déployés dans les semaines et les mois qui viennent dans le réseau de transports franciliens. « Nous avons proposé aux commerçants présents dans nos zones d’échanges de devenir des lieux sûrs pour les victimes », précise Sandrine Charnoz, cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports à la RATP.
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